La coordination nationale étudiante, réunie à Nancy, a voté dimanche un
élargissement des revendications et appelé à plusieurs journées
d'actions le 18 avril, le 25 avril et le 1er mai, ont indiqué ses
porte-parole dimanche soir.
"On a réussi à
s'affirmer en tant qu'étudiants asyndiqués et nous déplorons comment
l'Unef a géré, en criant victoire, le remplacement du CPE", a indiqué
Lucie, de Montpellier, désignée comme porte-parole à l'issue d'un
week-end de débats à Nancy II (Lettres) qui ont montré un clivage entre
l'Unef et les étudiants mobilisés.
Quelque
200 étudiants mandatés de 31 universités étaient présents; un seul
délégué lycéen (de Tours) participait. Selon la coordination, 31
universités sont encore perturbées et 18 sont bloquées.
Une
journée d'action a été décidée pour le 18 avril pour dénoncer la loi
sur l'égalité des chances dans son intégralité et le retrait du CNE
(contrat nouvelle embauche), le projet de loi sur l'immigration "où les
immigrés sont considérés comme des êtres humains jetables", selon les
porte-parole, et le plan de prévention contre la délinquance. "Le recul
du gouvernement sur le CPE a ouvert une brèche, il est important de le
faire reculer davantage sur la précarité", a expliqué un porte-parole.
Une
journée est prévue le 25 avril contre la répression et tournée vers des
manifestations autour des tribunaux. La coordination demande en outre
l'amnistie pour toutes les personnes mises en examen au cours des
manifestations et dénonce l'intervention des forces de police dans les
universités, comme à Montpellier.
Le 1er mai, sera une "journée de convergence avec les salariés".
La prochaine coordination étudiante se tiendra à Bordeaux, le week-end prochain.